Salade japonaise de nouilles soba

>> lundi 28 septembre 2009




Pff... une salade : voilà bien le genre de plats qui me laisse complètement indifférente... à fortiori les salades à base de pâtes, de riz, de féculents en général. Mais une vidéo récente de Marc Bittman sur une salade de pâtes et d'épinards aux haricots soja (edaname beans en anglais) avait quelque chose d'attrayant : elle semblait promettre un dîner facile, équilibré, plein de saveurs exotiques pour tous ceux dont la grand-mère n'est pas japonaise. Comme moi ! Et lui-même présentait sa salade comme un plat hybride entre salade rafraîchissante et plat de nouilles chaud. Quoi ?? Quel est donc cet animal ?? Du coup, j'ai mis sa recette de côté en me promettant de vérifier cela de visu le plus vite possible. Nouilles soba, me voilà !!

Millésimes, pour cela, est un super pense-bêtes. Tout autant qu'un carnet de recettes qui marchent, c'est devenu le menu de la semaine à venir, la liste de courses du vendredi, le post-it qui me suit partout sans prendre de place ni gaspiller de papier. En un mot, l'outil génial : une mapemonde d'idées et de projets, le labyrinthe de mes envies et de mes pensées.

La salade si prometteuse de Bittman, pourtant, a fait un flop dans ma cuisine en fin de semaine dernière : il faut dire aussi que le galop d'essai était truffé de substitutions en tous genres. Sa salade devait être à l'entendre la recette toute simple d'un dîner à la maison, avec les ingrédients qu'on a sous la main. L'idée me plaisait bien. Le problème, c'est qu'il me manquait plus de la moitié des ingrédients... Je n'ai pas sous la main tous les trucs que Bittman a dans sa cuisine, mais forte des prémisses posées, je me suis sentie capable d'innover : pas de carottes ? Pas de problème, des betteraves feront l'affaire ! Pas de nouilles soba ?? Tiens, voilà des nouilles somen, qui y ressemblent un peu... Pas d'épinards ? Pas d'oignons verts ? Eh bien, on s'en passera ! Plus de citron vert : Bah, du citron jaune, quelle différence ça peut bien faire ? Au total, la moitié des ingrédients avait été remplacée par d'autres qui s'en approchaient plus ou moins, suivant la couleur, la famille botanique, ou mon goût personnel... J'avais donc bien compris le principe de base, mais malheureusement, il me manquait encore l'inspiration culinaire de l'auteur de Bitten. N'est pas Bittman qui veut, en dépit de l'ambition qu'on en a...

des pâtes soba

Qu'à cela ne tienne : cette salade de nouilles japonaises m'inspirait. Il fallait que je retente le coup avec les ingrédients suggérés, et m'en tenir au rôle plus strict du disciple fidèle et attentif : edaname, carottes, nouilles soba, citron vert - sans compromis cette fois. Cette salade, je le sentais, avait le potentiel de me plaire. Les échecs me restent toujours en travers de la gorge. Deux jours après le premier essai semi-raté (ma première salade n'était pas si ratée que ça, même si elle n'a pas réussi à passer le test du blog !), me revoilà spatule en main avec sous le coude tous les ingrédients requis. Ou presque.

Au total : un régal. Et avec tous les ingrédients qui me restent (j'ai dû acheter ce soir 5 kg de carottes pour ne subtiliser que ... deux carottes au paquet, et un quart de litre de sauce mirin, entre autres), je vais pouvoir moi aussi me faire désormais plein de petits dîners impromptus de salade japonaise. La sauce, surtout, m'a emballée. Une recette à garder, à condition d'avoir pas très loin de chez soi une épicerie asiatique et un certain goût pour les saveurs exotiques (lire : pour Carole, s'abstenir...) Je t'en ferai autant que tu veux le semestre prochain, pour t'encourager dans tes révisions... En attendant, voilà toujours les photos !!

Ingrédients :
(pour 2 personnes)

1 carotte
3/4 de tasse de haricots edaname, frais ou décongelés (j'ai utilisé des fèves ici)
1 cylindre de nouilles soba (je confirme, meilleures ici que les somen)
du gingembre frais, ou à défaut, en poudre
1 cuillerée à soupe de sauce miso (pâte japonaise à base de soja)
1,5 cuillerée à soupe de sauce soja
le jus d'1/2 citron vert
1 cuillerée à soupe de sauce mirin (sake sucré)
poivre
une grosse poignée de jeunes pousses d'épinards
de la ciboulette ou des petits oignons verts

Préparation :

1. Faire bouillir une grande casserole d'eau salée.

2. Couper la carotte en dés. Réserver, avec les nouilles et l'edaname.

3. Mélanger dans un bol la sauce miso, la sauce soja, le jus de citron vert, la sauce mirin, et le poivre. Râper 1/2 cm de gingembre frais.

4. Verser dans l'eau bouillante les nouilles et les carottes, pour 3 minutes de cuisson. 1 minute avant la fin, ajouter les haricots (déjà décongelés). Egoutter le tout. Mélanger aussitôt les pâtes, la sauce, les épinards, et parsemer de gingembre, de ciboulette et de poivre.

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Tatin de tomates : le coup de foudre !!

>> dimanche 27 septembre 2009



J'adore les surprises en cuisine : surtout les bonnes, cela va de soi... Celle de ce midi en était une, une de celles qui laissent des traces. Ma tarte tatin de tomates m'a ravie, transportée, enchantée !! J'en ai encore les papilles toutes frémissantes rien que d'y repenser...

C'était une surprise totale, accidentelle - pour un peu, je la ratais, j'en attendais si peu. Qui eût cru que des tomates, retournées sur une pâte feuilletée, puissent me renverser à ce point ??


Je ne savais pas quoi préparer pour le déjeuner : chose rare chez moi, j'ai bien plus souvent 6 à 8 recettes à l'esprit que l'imagination à sec. Mais là, rien en tête, envie de rien en particulier, sauf pour le goûter : des crêpes !! Du coup, il me fallait un déjeuner facile, léger, pas compliqué, qui me laisse un peu sur ma faim et me laisse savourer mon dessert préféré en toute quiétude... Un coup d'oeil dans le réfrigérateur, et toujours rien qui m'inspire : toutes ces tomates qui débordent des bols, des assiettes, et des saladiers, ça finit par devenir lassant et un rein monotone. N'empêche, il fallait bien que je mange quelque chose... Du coup, quand je ne sais pas quoi faire, je vais faire un tour chez les autres, pour m'en inspirer, voire copier les recettes purement et simplement. Premier clic : Beau à la louche. J'a l'habitude de garder l'oeil sur ce qui se passe dans la cuisine de Loukoum Blog, ce qu'elle pose sur la table a toujours l'air appétissant - et là, je tombe sur son billet "Tatin de tomates et quenelle de chèvre". La photo était alléchante, mais sans pancetta ni fromage de chèvre sous la main, ça partait mal côté inspiration. Je suis donc allée voir ailleurs, et ailleurs, c'était chez Marc Bittman. Deuxième clic, donc, sur Bitten : mais je revenais juste d'une salade de nouilles soba aux carottes et aux haricots soja (d'où est-ce que je sors encore ces ingrédients exotiques, va me reprocher Carole quand elle lira cela !! - peut-être tout bêtement parce que je ne sais pas comment on appelle les "edaname beans" et les "soba noodles" en français :-( l'exotisme vient peut-être surtout de ma linguistique culinaire !! J'étais restée un peu sur ma faim avec cette première salade japonaise.... (mais pour être tout à fait honnête, il me manquait plus de la moitié des ingrédients de base de la recette de Marc Bittman, ses carottes étaient devenues des betteraves dans la mienne, ses nouilles soba des somen chez moi, et faute de citron vert, j'avais assaisonné ma sauce de citron jaune - le procès de cette salade est truffé d'irrégularités...)

La tarte tatin de Beau à la louche, par contre, elle, m'intriguait : je ne suis pourtant pas fan des tartes tatins en général (trop riches, trop sucrées, trop lourdes, en un mot) -- mais là... une tatin aux TOMATES !! Le titre du billet avait su retenir toute mon attention : une tarte sucrée/salée, avec en prime une touche de piment pour couronner le tout : me voilà, cette recette me tend les bras. Les plus originales sont toujours celles qui m'excitent le plus. Ça tombait bien, j'avais justement une pâte feuilletée sous la main...

Ça a été le coup de foudre : j'en suis restée béate devant mon assiette. Romain à côté de moi a été le premier à s'exclamer : "Qu'est-ce que c'est bon !!" Et c'est vrai, c'était un vrai délice... Mais nom de nom, comme c'est dommage : c'est bientôt la fin de la saison des tomates ! Moi qui m'en réjouissais presque, j'en viens déjà à les regretter... Loukoum, quel sacrilège de nous avoir caché cette recette jusque-là !??! Elle mériterait une 5è étoile juste pour elle !

J'ai quand même substitué certains ingrédients à ceux de la recette originale : pas de piment d'espelette dans mes placards, donc je l'ai remplacé par du paprika. Pas de chutney de poivrons non plus, donc là, j'ai carrément dévié et j'ai tartiné mon fond de pâte de gelée de coings. J'ai aussi coupé les tomates en moitiés au lieu de les couper en tranches pour leur laisser plus de moelleux. Le résultat était aussi exquis qu'inattendu : je me suis régalée, resservie trois fois de suite, ai empaqueté le reste pour le déjeuner du lendemain (à l'abri des regards et des doigts indiscrets...) J'ai même eu bien envie de refaire une deuxième tatin de suite pour en avoir une d'avance le lendemain soir au retour du bureau : et pourquoi pas avec les chips de pancetta et les quenelles de chèvre cette prochaine ? Seul bémol dans ce tableau idyllique : le plat de cuisson caramélisé indécrottable, au fond de l'évier...


Ingrédients :

1 dizaine de tomates moyennes, bien mûres
1 filet d'huile d'olive
du sucre roux
sel, poivre
paprika
20 grammes de beurre demi-sel
2 cuillerées à café de gelée de coings
1 pâte feuilletée


Préparation :

1. Couper les tomates en 2 moitiés et les épépiner (garder le jus ainsi récupéré pour une autre préparation, comme un consommé). Saler, poivrer les moitiés de tomates, et les laisser dégorger pendant 1/2 heure ou 1 heure dans un chinois au-dessus de l'évier. (si les tomates sont vraiment grosses, il vaut mieux les couper en tranches d'1/2 cm)

2. Légèrement badigeonner d'huile d'olive une plaque de cuisson, (ou mieux : une lèche-frites) et saupoudrer de sucre roux (2 à 3 cuillerées à soupe). Retourner les tomates sur la plaque (pour qu'elles se vident un peu plus de leur jus et s'assèchent), et faire cuire à 200 degrés Celsius (400 F) pendant 25 minutes. Egoutter et presser les tomates après cuisson si elles ont l'air de baigner dans leur jus (on peut aussi rajouter ce jus au premier).

3. Déposer des noisettes de beurre dans un plat à tarte : saupoudrer de 2 à 3 cuillerées de sucre roux (pour que le fond du plat soit juste à peine recouvert), et serrer les tomates par-dessus (j'ai mis assez de tomates pour recouvrir tout le fond en les serrant un peu, mais sans les superposer - je préfère les tartes moins chargées, personnellement). Saler, poivrer, et ajouter une grosse pincée de paprika (1/2 cuillerée à soupe, à peu près) sur les tomates.

4. Dérouler ou étaler la pâte feuilletée. Badigeonner de deux cuillerées à café de gelée de coings, et retourner cette pâte sur les tomates. Border les tomates avec les bords de la pâte.

5. Faire cuire 35 minutes à 200 degrés Celsius. Il faudra peut-être déposer sur la tarte d'un film aluminium pour lui éviter de brunir trop vite.

6. A la sortie du four, retourner la tarte sur une assiette (attention aux coulures brûlantes, on ne le dira jamais assez...) et la dégustation peut alors commencer.




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Une souris verte, qui courait dans l'herbe...

>> vendredi 25 septembre 2009

Ça manque d'originalité en ce moment, dans notre cuisine. Je me suis mise en tête de vider le réfrigérateur et le congélateur petit à petit, pour faire de la place et des économies. Donc tous les jours je sors des restes, ou des plats préparés, qui me servent de base pour le lendemain. Hier soir, c'etait une tourte aux légumes, ce soir du couscous (des restes du repas de Noël où l'on avait invité nos voisins la veille du départ pour la France).

Derrière ce réfrigérateur se cache d'ailleurs une autre histoire, bien plus amusante et rocambolesque que celle des restes de tourte et de couscous. Depuis plusieurs mois, Romain trouvait que le réfrigérateur sentait mauvais : moins l'intérieur, en réalité, que l'arrière par où le bruit du groupe s'échappe. De mon côté, je ne sentais absolument rien (et moi qui me targue d'avoir un odorat hors du commun, j'en étais vexée, ces histoires d'odeur m'énervaient au plus haut point...). Bref, mi-janvier, un peu après notre retour de France, un jour, Romain était dans la cuisine en train de faire de l'email ou quelque chose dans ce genre - je descends de mon bureau, et en entrant dans la cuisine, je m'esclaffe : "Ah ça sent trop mauvais -- ça sent l'urine, qu'est-ce que c'est que cette odeur ??" J'ai cru un instant que Romain s'était fait uriner dessus par un chien, ou qu'il avait marché dans une flaque d'urine.

Bref, après investigation, il s'est avéré que l'odeur venait de l'arrière du frigo. On le sort donc de son meuble sur mesure, et on laisse le réfrigérateur comme ça, au milieu de la carrée, le derrière à l'air, en quelque sorte, pour vérifier que c'est bien de là que sort l'odeur nauséabonde. Très vite, il est devenu évident que l'odeur était intermittente, et ne se détectait vraiment que lorsque le ventilateur du groupe était en marche.

Y aurait-il donc eu un rongeur quelconque caché dans l'enclave du moteur ???? C'est ce qu'on pensait, évidemment. D'ailleurs, pour confirmer nos soupçons, quand on a retiré le réfrigérateur de son "placard", il y avait en effet une petite souris morte mommifiée juste sous le ventilateur. La pauvre, tellement desséchée qu'elle en était collée au métal. Pas joli à voir. Le plus drôle, c'est qu'on ne l'a pas vue tout de suite, tant son corps était sec et plat. Alors, tous les deux, Romain et moi, nous étions là, à 30cm de cette pauvre bestiole transformee en fruit sec, à renifler l'arrière de l'engin, et à essayer de voir tout au fond avec une lampe de poche, quand tout a coup, j'ai eu une vision venue de l'enfer, et j'ai crié, "Mais là, en voila une, là, sous notre nez !!!" Forts de notre trouvaille et de notre perspicacité, on a de suite crié victoire et couru à Leroy Merlin nous procurer des attrape-souris. Des petites plaques collantes, qu'on met le long des plinthes, pour attraper les malheureuses souris qui passent. Ça ne les tue pas (pas mon style), à condition de ne pas avoir un chat comme Calhoun pour qui les malheureuses deviennent des proies faciles et vouées au sacrifice. Mais avec un chat comme Théo, qui n'a jamais lu le manuel du Bon Chat domestique, loyal allié de ses maîtres, et un chien comme Kenzo qui ne pense qu'a s'en faire des copines, les souris n'ont vraiment rien à craindre. Celle-ci était d'ailleurs peut-être morte de vieillesse après des années de vie heureuse à la Ratatouille écoulées dans notre cuisine "bien-être des hommes et des bêtes".

Nous voilà donc avec nos attrape-bestioles. Je n'en ai mis qu'une par terre, à côté du crématorium improvisé de la première déjà attrapée (bien par mégarde, il faut le reconnaître...) - et tous les jours, plusieurs fois par jour même, j'allais vérifier le succès de mon piège diabolique. Ou plutôt l'insuccès, car au bout d'une semaine à contourner le réfrigérateur planté au milieu de la pièce, il a fallu se rendre à l'évidence : aucun rongeur en vue, d'ailleurs même le chien qui les cherche pour faire connaissance ne semblait pas autrement excité à l'idée de ce réfrigérateur qui nous tournait le dos toute la journée et qui devait théoriquement, d'après nos suppositions les plus démesurées, abriter une famille de 30 souris (vue l'odeur). Car l'odeur était toujours là, inéluctable, indestructible. En un mot, indécrottable.

On a donc dû remettre le réfrigérateur à sa place, replacer les plaquettes de colle dans l'emballage, en priant pour une prochaine occasion de s'en servir (parce que c'est quand même assez drôle de voir la souris agglutinée sur la plaquette, à se tortiller et faire sauter tout la plaquette par ses soubresauts affolés. Reste ensuite à la décoller, mais rien de plus facile, il suffit de faire glisser un peu d'huile sur la bestiole et de la voir glisser pour tomber par terre comme une crêpe qui aurait atterri à moitié sur la poêle).

Mais sitôt le réfrigérateur remis en place, Romain s'est remis à se plaindre de l'odeur - et moi aussi, d'ailleurs, il faut croire que l'expérience, l'entraînement et l'effort avait ravivé mes capacités olfactives d'antan. ;-) Nous en ëtions rendus à nous demander s'il ne fallait pas racheter un nouveau réfrigérateur. Ouille. Plus cher que des plaquettes de colle, cette fois...

Deux jours plus tard, je crois, je me réveille un matin comme un autre, sauf que ce jour-là, je n'avais pas cours, c'ëtait donc un jeudi. Je crois qu'il aurait pu s'agir de jeudi dernier, c'était donc il y a exactement une semaine. Je me réveille, dis-je, descends dans la cuisine pour le petit déjeuner, commence à faire griller les tartines et faire frémir l'eau du thé, quand j'entends le chien descendre les marches- il s'était décidé à me tenir compagnie. L'idée lui est pourtant passée très vite : en passant devant le placard à chaussures de l'entrée, le voilà qui s'arrête net, et commence à farfouiller dans les godasses. Lui qui a peur d'un stylo qui bouge, il poussait toutes les baskets du nez, et fouinait comme un chien des douanes américaines dans notre placard-débarras. Inutile de chercher plus loin, j'avais tout compris.

Je me suis postée à 1 mètre derrière le chien, et en suivant ses mouvements du côté gauche du placard au côté droit, je me tenais sur mes gardes, prête à bondir moi aussi au premier mouvement hors du placard. Ça a pris... 2 minutes, tout au plus.

En la poussant du nez, Kenzo a réussi à l'affoler assez pour faire surgir la souris hors de sa nouvelle cachette-basket. Elle a d'abord couru vers moi dans sa fuite affolée, et elle m'a frôlé le pied avant que je pousse un cri de surprise (j'avais dû mal me préparer à l'attaque surprise de la souris verte, qui courait dans l'herbe - j'aurais bien voulu l'attraper par la queue...) - mais non, elle a traversé le salon en rasant la moquette - et se dirigeait vers la cage de la lapine qui est à côté du piano quand.... la lapine a sursauté de surprise (décidément, tout le monde s'est laissé prendre...) et à son tour, en sautant dans sa cage en métal, la lapine a fait peur à la souris qui a fait brusquement volte-face pour se retrouver.... face au chien, et tourner d'un quart de tour vers la droite pour se réfugier sous le piano.... un peu de répit, pour tout le monde, parce que c'était un travail d'équipe sur une tactique de camouflage.... Loin d'être finie, d'ailleurs, parce que pour la souris, l'embuscade et la ruse ne faisaient que commencer - comment sortir de cette nouvelle cabane en passant sous le nez d'un chien qui cette fois montait la garde, la truffe à l'affût et les griffes sorties, et qui gémissait de plaisir en grattant sous le piano. Deux heures ont suffi. Entre temps, j'avais ressorti ma petite trappe à souris gluante, (comme quoi, prier, parfois ça sert et Dieu écoute quand il n'a rien d'autre à faire) -- et la souris est tombée dans le piège - elle s'est étalée face la première sur ma plaquette, étalée de tout son long, s'est retrouvée collée sans ressource sur mon attrape-nigaud. Aussitot cris dans la maison : cris au secours de la souris, le chien qui rapplique et qui jappe, Florence qui essaie de calmer le jeu, en retenant le chien et en tirant sur la plaquette pour ramener la souris.

Cette souris, cependant, n'était pas une souris ordinaire (vous croyiez que c'était la fin de l'histoire - que nenni, il y a encore 3 saisons a produire...) - (on ne lésine pas sur les moyens aux Etats-Unis) - cette souris, disais-je, était d'une force rarement vue parmi celles de sa race. Figurez-vous que, par la violence de ses soubresauts et la force de ses petits avant-bras plus menus que ceux de Monique Ciret, elle est parvenue, à 2 reprises, à se réfugier à nouveau sous le radiateur d'où je l'avais retirée en tirant vers moi la plaquette à l'aide d'une grosse cle à molette qui traînait par là - c'est l'avantage de vivre avec Romain qui ne range jamais ses affaires, ça énerve et on se prend les pieds dedans en passant l'aspirateur, jusqu'au moment où l'on s'aperçoit que l'objet incongru avait sa raison d'être. Cette cle à molette, donc, lourde, tombait pile poil pour m'aider à tirer sur la plaquette de glue sans me faire à mon tour prendre au piège ou - pire - mordre les doigts par l'animal enragé. Et quelle rage. Cette bestiole, à deux reprises, a reussi à repartir en sautant comme les enfants qui traversent, les jambes cachées dans des sacs de toile jute en plein été au milieu des champs fraîchement fauchés, et retourner sous l'abri illusoire du radiateur en fonte nouvellement repeint en gris. Il fallait la voir, criant, s'essoufflant, rampant et sautillant en traînant derrière ce boulet aplati, pour atteindre à bout de souffle ce refuge trompeur. C'était à pleurer - tout ceci, sur fond de gemissements canins. Pauvre petite souris affolée. Tellement affolée qu'elle commençait presque à se décoller, au prix de poignées de poils arrachés et retenus par la colle.

Il était temps d'agir. Vite, un sac plastique, à peine fermé, et tout de suite, direction : le talus derrière l'église, pour relâcher la bête dans son cadre naturel... dans la neige.... chez les voisins !! Coïncidence malheureuse, deux voitures de police se trouvaient stationnées à l'endroit même où j'avais l'intention de redonner à mon locataire indésirable sa liberté récemment perdue... Il m'a fallu attendre deux bonnes heures pour pouvoir aller à mon aise relâcher la bestiole sous les arbres du parking de l'église. Eh bien figurez-vous que, le temps que je la sorte du sac en la faisant glisser pour éviter tout contact, la peur lui avait fait uriner dans le plastique et au moment de retomber du sac, elle avait réussi à se détacher d'elle-même tout à fait....

C'était la première souris que je vois avec une telle rage de vivre. Mais celle-ci, comme les autres (j'en ai attrapé 5- ou 6 comme cela à la Nouvelle-Orléans), me devait quand même la vie.

Eh bien, le soir-même, en sortant le chien et le chat pour la dernière sortie avant la nuit, au moment même où je m'engageais sur la rue pour retourner avec mes deux animaux adoptés sur le parking de l'église, j'ai aperçu clairement une forme oblongue traverser dans le sens inverse, et venir en courant se réfugier dans l'herbe et les fourrés qui longent la barrière qui nous sépare de nos voisins....

Cette souris-là, il faut croire qu'elle nous aimait bien !

Depuis huit jours, cependant, notre cuisine est redevenue le havre de paix embaumé que vous avez vu l'an dernier.

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Cake au yaourt et à la poudre d'amandes

>> mardi 22 septembre 2009





Encore une recette de mon enfance : j'ai ressorti la fiche cartonnée de la recette de maman le week-end dernier, tout excitée à l'idée de retrouver le fondant et la douceur de l'un de mes cakes préférés. Depuis quelques jours, la recette du gâteau yaourt est là, sur le comptoir, et j'attends l'occasion de la faire. L'occasion, la voilà. Un mardi matin tranquille, sans rien d'autre au programme que la perspective de la préparation de mes cours du lendemain, pas mal de corrections et la routine administrative. J'aurai tout le temps de m'y mettre plus tard cette après-midi, mais un gâteau yaourt le matin, c'est un coup de fouet pour le goûter de la mi-journée.

La dernière fois que j'ai fait un de ces gâteaux quasi-mythiques, je n'avais pas pu m'empêcher d'y apporter une note personnelle, comme de coutume : des copeaux de zest de citron, je crois, et sans doute un peu de jus rajouté à la pâte. J'avais été un peu déçue : le citron, finalement, était de trop, et masquait le goût du gâteau de mon enfance. Aujourd'hui encore, j'ai plus ou moins radicalement modifié la recette de base en remplaçant un tiers de la farine par de la poudre d'amandes. Ça sent bon dans ma cuisine... Je me régale d'avance !



Ingrédients :
2 pots de farine blanche (=1 tasse US)
1 pot de poudre d'amandes (=1/2 tasse US)
1 pot de sucre (=1/2 tasse US)
3/4 de pot d'huile d'olive (=1/3 de tasse US)
2 oeufs
1 sachet de levure chimique
1 pot de yaourt (=1/2 tasse US)
sel
1 cuillerée à soupe de lait
1 cuillerée à soupe de rhum
1/2 cuillerée à soupe d'extrait de vanille

Préparation :

Trop facile : préchauffer le four à 180 degrés C (350 F) ; mélanger tous les ingrédients dans le robot, laisser tourner quelques instants jusqu'à ce que la pâte soit homogène, verser dans un moule en silicone, enfourner dans le four bien préchauffé, et laisser cuire 45 minutes, pas plus.


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J'ai crié victoire trop vite : au moment du démoulage, la moitié du gâteau reste au fond du moule (aagghhh!!) et je me retrouve avec un cake décapité (je me demande si ce sont les cakes sucrés qu'il faut laisser refroidir avant de les démouler ?? affaire à suivre...). Même comme ça, pourtant, je me régale : la texture est aérée, savoureuse, et les tranches de cake truffées de petits points séduisants. Je rafistole les deux moitiés, l'effet fait illusion : Romain qui passe devant le cake et qui s'en coupe une tranche ne s'aperçoit de rien... Mais là, deuxième coup de théâtre : "Tu vas mettre ça sur ton blog ??" me demande-t-il d'un ton incrédule...

Ansel avait peut-être raison : ce ne serait pas une mauvaise idée de donner des doubles notes à mes recettes, parce que d'un palais à un autre, les attentes sont clairement disparates.


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Panini à l'omelette et à la Vache-qui-rit

>> samedi 19 septembre 2009





Ce panini inventé de but en blanc devant mes fourneaux s'inspire d'un sandwich espagnol que j'ai goûté il y a sans doute plus de dix ans maintenant. Quand je vous dis que certains plats laissent des marques, je ne vous mens pas !! Ce panini impromptu m'a réjoui les papilles au déjeuner ce midi. J'ai toujours eu un faible pour tous les produits à base de pain, les croque-monsieurs, paninis, sandwichs froids ou chauds, sans parler des crêpes et des gaufres... et pourtant, j'en fais rarement : ils ne sont pas assez sophistiqués, que voulez-vous : chez moi, j'aime mettre les petits plats dans les grands. J'ai pourtant acheté un petit livre de cuisine rigolo l'an dernier, Craquez pour le croque-monsieur !, mais il descend rarement de son étagère, celui-là (comme les 60 et quelques autres...).

En milieu de semaine, une envie irrésistible de sandwich espagnol à l'omelette me prend tout à coup : c'est peut-être en passant le week-end dernier devant la terrasse d'un restaurant sur Newbury Street, à la vue de ce panini chaud et croustillant dans lequel une jeune femme croquait à belles dents, que l'idée a germé... Ou peut-être autre chose, comment savoir ??

Mon premier panini a été un peu raté : manque de pratique, la cuisson a été un peu précipitée, et d'un seul coup, c'était le coup de feu aux fourneaux : tout était prêt, tout à coup, et moi je ne l'étais pas !! Où était passé le fromage ? et les aromates ? où est-ce que j'ai bien pu mettre le poivre ?? Vite, l'appareil photo...

Je saurai la prochaine fois qu'il faut donc prendre le temps d'aligner tous les ingrédients à l'avance. Le vrai panini, celui qui a mérité un billet dans Millésimes, c'est celui du haut de la page (avec la petite touche de vert alléchante de l'avocat). Celles qui suivent sont des photos du premier panini, celui dont la préparation a été un peu prise de court, et qui du coup n'a eu droit qu'à une garniture d'omelette et de cheddar... La Vache-qui-rit, c'est une idée plus récente. Moi qui ne fais jamais de croque-monsieur, je dois dire que je suis assez fière de ceui-ci ! Comme quoi, les choses les plus simples peuvent aussi être les plus savoureuses, parfois...


Ingrédients :
(pour 2 personnes)

4 grandes tranches de pain
3 échalottes hâchées
huile d'olive
4 oeufs
2 cuillerées à soupe de lait
sel, poivre
noix de muscade
1 avocat
4 triangles de Vache-qui-rit
quelques feuilles de basilic et de menthe

Préparation :

1. Dans une première poêle (une poêle anti-adhésive assez large, pour y faire cuire ensuite une omelette très fine qui pourra être pliée suivant la largeur des tranches de pain), faire sauter les échalottes 5 à 7 minutes dans un peu de matière grasse. Réserver. Battre les oeufs en omelette avec le lait, une pincée de sel, du poivre et de la noix de muscade. Faire cuire l'omelette dans la poêle légèrement huilée, en la retirant avant qu'elle ne soit trop sèche.

2. Faire couler un filet d'huile d'olive dans une poêle à panini et laisser préchauffer une dizaine de minutes.

3. Eplucher, dénoyauter et trancher l'avocat. Découper la Vache-qui-rit en morceaux.

4. Déposer deux tranches de pain dans la poêle à panini. Répartir aussitôt entre les deux tartines l'omelette, les échalottes, la Vache-qui-rit, l'avocat, du sel, du poivre, et une petite poignée de basilic haché. Refermer le panini avec les deux tranches de pain restantes, presser avec le couvercle, et faire cuire 4-5 minutes à feu moyen sur chaque côté.






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Pesto aux pistaches



Le pesto aux pistaches est pour moi une découverte récente : je ne connaissais jusque-là que la sauce classique à base de pignons de pin, d'huile d'olive, d'ail et de basilic. Mais avec des pistaches, pourquoi pas ?? La recette de base sort tout droit du livre de Deborah Madison, Vegetarian Cooking for Everyone. De toutes les recettes de pesto qu'on a testées, c'est clairement celle qui nous a séduits : facile à faire et pas trop chère, de bonnes proportions, et une quantité de pignons facile à gérer (le pesto qu'Ansel nous a préparé la semaine dernière demandait quatre fois plus de pignons que celui-ci... toute notre réserve y est passée !!). Madison utilise deux fromages dans son pesto : le parmesan, forcément, et le pecorino romano. Personnellement, je me contente d'un seul, le premier. Le pecorino romano ne me semble rien ajouter de plus à ma sauce.

L'idée des pistaches ajoutées ici vient du Tartare de thon que j'ai goûté en début de mois au restaurant TerraMia : voilà une entrée qui a laissé des traces... Mais au lieu de mixer les pistaches avec le reste, comme je le faisais au début, je les préfère concassées et parsemées sur le plat, en touche finale. On retrouve mieux leur goût, et elles ajoutent un peu de croquant aux pâtes. Quant à la menthe, c'est une petite touche personnelle qui vient relever d'un ton la couleur verte de la sauce et lui donner un peu de zest supplémentaire... Parlant de zest, justement, j'ai cru bon d'ajouter aussi un peu de jus de citron vert (incontournable, celui-là, on le retrouve presque dans chaque plat...). Romain préfère sans, mais pour moi maintenant, plus question de pesto sans citron... Petit détail que je glisse à la fin, quand le pesto est préparé et prêt à servir.

Voilà donc ma nouvelle version du pesto, qui vient s'aligner sur Millésimes en parallèle au premier pesto que j'avais publié le mois dernier. Une recette qui a aussi pour but de prendre ma soeur par surprise : le pesto, apparemment, n'est pas encore très populaire en France (pas du côté de Niort, en tout cas... ;-) Pour l'instant, j'entends...

Ingrédients :

3 tasses de basilic
2 gousses d'ail
1 pincée de sel
3 cuillerées à soupe de pignons
1/2 tasse d'huile d'olive
1/2 tasse de parmesan (râpé ou granulé)
15 à 20 grammes de beurre
1 poignée de pistaches, concassées
jus de citron vert (entre 1 cuillerée et 1 cuillerée 1/2)
quelques feuilles de menthe, facultatif



Préparation :


1. Laver le basilic et l'essorer.


2. Mixer l'ail, le sel et les pignons dans le robot. Ajouter le basilic (+ la menthe) et l'huile d'olive dans le bol du robot et mixer le tout sans insister. Quand la texture est devenue onctueuse et homogène, ajouter les fromages et le beurre et mixer par pulsions, juste assez pour donner à la sauce une texture homogène.


3. On peut alors décliner la sauce en deux versions : une avec citron et l'autre sans, pour les rabat-joies : verser la sauce dans deux bols séparés, verser le jus de citron (un peu moins d'une cuillerée, pour la moitié de la sauce, 1 cuillerée 1/2 si on en ajoute à tout le pesto), mélanger.


4. Allonger le pesto avec l'eau de cuisson des pâtes (encore très chaude), éventuellement, et verser aussitôt sur les pâtes. Parsemer de pistaches concassées.



Note du 27 septembre 2009 : j'ai réalisé hier soir que les pignons de pin pouvaient en fait être remplacés par des amandes -- avec un résultat tout aussi convaincant (les amandes font ressortir l'arôme de l'ail, ce qui n'est pas plus mal, et j'avais aussi ajouté un piment jalapeno pour donner un peu plus de pep's à mon pesto). J'imagine qu'on pourrait tout aussi bien utiliser des noisettes, des noix, ou des pistaches, à la base.








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Crumble à la pomme et à la rhubarbe

>> jeudi 17 septembre 2009



Sur un coup de tête jeudi après-midi, Romain s'est décidé à préparer un crumble aux pommes. Parti pour acheter "du sucre" au supermarché du coin, je le vois qui pousse la porte d'entrée une heure plus tard, les bras chargés de pommes, clémentines, citrons, beurre et sucre granulé. Aussitôt rentré, le voilà la main à la pâte, les yeux rivés sur le Vegetarian Cooking de Madison. Mais pourquoi faire un crumble quand on peut en faire deux ? La perspective d'un crumble pour lui tout seul le fait saliver d'avance et poussé par un double enthousiame, il déballe tous ses trésors, épluche, coupe, épépine, mesure, mélange, goûte et tasse le tout dans ses deux plats (comme si on n'avait pas encore assez cuisiné ce jour-là !) Il me restait aussi un peu de rhubarbe du jardin, on la glisse elle aussi dans le plat à gratin...

Pour se donner bonne conscience avant de se régaler sur le canapé, on a décidé entre temps d'aller faire 8 km de course dans la forêt : le crumble cuisait doucement en même temps, promesse d'une récompense juteuse après l'effort - tactique de motivation pour nous faire courir plus vite vers la ligne d'arrivée. Judicieux, mais risqué : on aime vivre un peu dangereusement (et je ne parle même pas de laisser le four allumé en notre absence [oui, oui, on s'entend bien avec nos voisins...]. A l'arrivée, pourtant, les crumbles nous avaient attendus un peu trop longtemps : il faudra courir un peu plus vite la prochaine fois pour les mériter.

Peu importe : on s'est régalé... Du coup, le crumble de Romain a fait office de dîner. Heureusement, il en restait encore un derrière... Le lendemain soir, pourtant, à la question, "qu'est-ce qu'on pourrait bien manger ce soir ?..." Romain répondit faiblement "oh, un petit truc léger..." Il avait fait main basse sur le deuxième crumble dans la journée, il n'en restait que les bords noircis par notre four trop plein de zèle. Avachi sur le sofa, Romain jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus...



Ingrédients :

Pour la pâte :
85 g de beurre doux (ou bien, un mélange de 40 grammes de beurre + 3 cuillerées à soupe d'huile de noix)
3/4 de tasse de sucre roux
2/3 de tasse de farine
1/2 tasse de poudre d'amandes
1 grosse pincée de sel
1/2 cuillerée à café de noix de muscade

Pour le mélange de fruits :
800-1000 g de pommes (Gala, Fuji, Granny)
500 g de rhubarbe, coupée en morceaux
3/4 de tasse de sucre
1/4 de tasse de farine
1 cuillerée à café d'eau de rose ou de fleur d'oranger
1 cuillerée à café de zeste de citron
1 cuillerée à soupe de jus de citron


Préparation :

1. Préchauffer le four à 375 degrés F (190 degrés Celsius). Malaxer à la main tous les ingrédients de la pâte (garder la noix de muscade pour la fin), jusqu'à l'obtention d'un mélange grumeleux.

2. Peler, épépiner, et trancher les pommes. Incorporer les autres ingrédients du mélange de fruits, et disposer au fond d'un plat à gratin.

3. Recouvrir de pâte. Presser légèrement, sans excès. Saupoudrer de noix de muscade.

4. Faire cuire entre 50 et 60 minutes, jusqu'à ce que les fruits aient rendu tout leur jus et qu'il y ait un léger bouillonnement en surface.

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Guacamole






Le guacamole est l'un de ces plats qui me met l'eau à la bouche dès que j'entends son nom : mes papilles réagissent à l'idée du jus de citron, de l'ail pressé et la texture de cette purée d'avocat. Je m'étonne même, en écrivant cela, de ne pas en faire plus souvent, finalement. Rien de plus facile, pourtant : en dix minutes, le tour est joué, on n'a plus qu'à sortir les chips et à croquer...

C'est notre ancien propriétaire de la Nouvelle-Orléans qui m'a donné cette recette. Au vu de la liste des ingrédients, je suis presque sûre que l'idée du paprika vient de moi. Je suis passée par une phrase paprika il y a une dizaine d'années : j'en mettais partout, à toutes les sauces, tous les prétextes étaient bons pour le sortir du placard. J'adore sa couleur flamboyante, elle aussi me fait envie dès que je la vois sur le comptoir de la cuisine, et j'aime encore mieux jouer avec la poudre, la sentir glisser entre mes doigts...

Le petit truc à la mode en ce moment, chez moi, c'est le Tabasco : je me verrais bien en mettre une ou deux gouttes la prochaine fois que je prépare un guacamole. Deborah Madison y met encore d'autres ingrédients que je ne mets jamais dans le mien : de l'oignon, du persil, des tomates, des piments Serrano, et du cumin. Oignons et tomates, je ne suis pas sûre... mais persil, piments et cumin, c'est une idée ! Elle insiste en tout cas sur la consistance un peu grumeleuse du guacamole, et elle a en cela tout à fait raison : je préfère le guacamole quand il est fait à la main, plutôt qu'au robot, pour cette raison-là.




Ingrédients :
(pour 2-3 personnes)

2 avocats bien mûrs
3 gousses d'ail
1 citron vert
1 cuillerée à soupe de yaourt grec
sel, poivre, paprika

Préparation :

1. Ecraser grossièrement les deux avocats dans un bol, à la fourchette ou avec un presse-purée.

2. Presser les gousses d'ail au-dessus de la purée d'avocats.

3. Presser le citron vert, récupérer une partie de la pulpe, et mélanger le jus avec les avocats.

4. Ajouter le yaourt, les épices (paprika, cumin éventuellement) et mélanger grossièrement l'ensemble.

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Emincé de chou braisé au bacon






J'adore le jeudi. Il a chez moi un avant-goût du week-end. Déjà, j'ai la chance de ne pas aller au bureau ce jour-là : je travaille de chez moi. Le jeudi, je sens donc la fin de semaine approcher à grands pas, et peux commencer à lui associer grasse matinée, projets, idées de sorties, de cuisine. Les projets prennent forme... La journée d'aujourd'hui s'ouvre d'ailleurs comme un jour de week-end, sous le signe de la préparation culinaire : l'envie me prend en ouvrant le réfrigérateur de préparer du chou à la poitrine fumée. Une recette du terroir, une recette maison qui sent bon l'enfance et la cuisine de maman : sans ingrédients exotiques, sans épices ni saveurs venues d'ailleurs, une de ces recettes "retour du marché" comme j'en voyais toutes les semaines défiler sur la table quand j'étais petite. Ces recettes ont une chaleur réconfortante. Rien qu'à les évoquer, elles font surgir des images de samedis matins au marché, les bras chargés de paniers remplis de produits régionaux. Ces images me font désormais sourire - à l'époque, pourtant, ces sorties hebdomadaires au marché m'enchantaient moins. Elles étaient répétitives, monotones et sans fin. Je n'y allais qu'en traînant les pieds, sur la promesse d'une récompense quelconque, un livre ou un gâteau acheté au passage au supermarché ou à la pâtisserie. Je suivais mes parents de loin dans les allées, affichant une moue réprobatrice au moindre écart, quand il fallait les suivre d'un étal à un autre pour comparer les prix et repartir vers un troisième sans avoir encore rien acheté. Ces samedis matins n'avaient pas l'aura glamoureux que je leur donne aujourd'hui. On y était trop proche de la nature, à mon goût : la vue, l'odeur des légumes couverts de terre fraîche qui se mélangeaient aux effluves de poissons et de viandes crues m'écoeuraient. A cela s'ajoutait encore l'odeur des lapins, des poules et des canards qu'on exhibait dans des cages minuscules sur une allée extérieure des Halles...

Souvenirs d'une autre époque... Cela va faire des années que je ne suis plus allée sur un marché français pour y faire des courses. Les rares fois où l'occasion se présente maintenant, j'y vais dans un esprit de découverte, pour fouiner, regarder, sentir, goûter des produits qui ne me sont pas habituels, d'une autre région ou d'un autre pays. : jamais, donc, pour faire des courses. Je ne vais plus jamais sur les marchés vendéens ou des Deux-Sèvres. Et les marchés aux Etats-Unis sont pratiquement inexistants, n'offrant qu'une poignée de produits locaux, pour la plupart des légumes et des fleurs, jamais de viande ou de poisson (par souci d'hygiène, j'en suis sûre). Le marché pour moi est devenu une aventure...

Déjeuner-souvenir, donc, pour ce jeudi : je me lance à faire de mémoire ce que Maman appelait sa "choucroute" maison, car son plat n'offrait finalement pas beaucoup de similarités avec la choucroute garnie traditionnelle servie avec des pommes de terre, du jarret et des saucisses. En cours de préparation, j'ai affiné la recette familiale que j'avais en tête pour lui donner un arôme un peu plus personnel, et la recette se rapproche du coup de la choucroute traditionnelle, par la cuisson au vin et l'ajout de poitrine fumée à la fin.

Ingrédients :

2 cuillerées à soupe d'huile d'olive
20 g de beurre
2 oignons
1 gousse d'ail
80 g + 275 g de poitrine fumée
1 gros chou
150 ml de vin blanc sec pétillant Prosecco
2 cuillerées à soupe de rhum Bacardi à la pomme
sel et poivre en grains

Préparation :

1. Faire chauffer l'huile et le beurre dans une cocotte. Emincer les oignons, les ajouter dans la cocotte et faire revenir à feu doux, couverts, pendant 30 minutes, jusqu'à ce que les oignons soient légèrement caramélisés, sans être trop colorés. Enlever le couvercle pour les dernières minutes de cuisson pour laisser partir l'évaporation.

2. Presser la gousse d'ail et couper les 80 g de poitrine fumée en lamelles ou en dés, et faire griller avec les oignons pendant 3-4 minutes.

3. Trancher le chou en fines lanières. Ajouter à la cocotte de cuisson, et verser aussitôt le Prosecco et Bacardi. Saler abondamment, parsemer de grains de poivre. Couvrir, laisser cuire à feu moyen 1 heure et demie environ.

4. Aligner les tranches de poitrine sur une feuille de papier aluminium, et placer sous le gril du four 15 à 20 minutes, jusqu'à ce que la poitrine soit devenue croustillante.

5. Servir le chou braisé et poser les tranches de poitrine par-dessus.

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Velouté de tomates au saumon




... ou l'histoire sans fin d'une sauce tomate au naturel. On a tellement de tomates sous la main ces jours-ci que j'ai fini par m'en lasser... Des tomates, on peut en faire n'importe quoi : n'importe quelle recette en demande une, deux, trois. Mais faire face à une marée de ces fruits rouges devient tout de suite une autre histoire : personnellement, j'ai du mal à leur trouver une place ailleurs que dans des sauces, des chutneys et des soupes. Et voir la même soupe défiler sur la table devient vite monotone. Du coup, chaque soir, je m'ingénie à donner un nouveau tour à mon défilé de soupe rouge. Un "truc" récent dans ma cuisine, c'est la sauce Tabasco, un souvenir de la Nouvelle-Orléans.

Romain s'est mis à faire une grande cocotte de sauce tomates la semaine dernière, pour faire disparaître une bonne fois pour toutes les cageots de tomates qui encombraient la cuisine et le réfrigérateur. Le problème, après cela, évidemment, c'est de leur trouver une emploi, un rôle à jouer dans notre assiette... La sauce est donc devenue le soir-même une soupe à la tomate, le lendemain un velouté, et pour finir, hier soir, un velouté épicé au saumon. La dernière version est celle qui m'a emballée le plus, elle a donc mérité sa place dans Millésimes.

La recette de la sauce tomate est celle de Deborah Madison, une fois de plus. Les dés de saumon sont tout droit sortis d'une recette de soupe aux petits pois du Ultimate Soup Bible d'Anne Sheasby. L'idée m'avait semblé excellente dans la recette originale, je l'ai servie à toutes les sauces depuis...

Ingrédients :

1,5 kg de tomates, coupées en deux
2 oignons émincés
une poignée de thym frais
2 à 3 cuillerées à soupe d'huile d'olive
sel et poivre
une petite tasse de yaourt grec
quelques gouttes de tabasco
30 grammes de saumon fumé coupé en dés


Préparation :

1. Préchauffer le four à 375 degrés Fahrenheit (190 Celsius). Aligner les demi-tomates sur un plat à un large bord sans les superposer, poser les oignons au milieu du plat, parsemer de thym, de sel et de poivre. Faire couler un filet d'huile sur les tomates, et laisser cuire au four entre 45 minutes et 1 heure, jusqu'à ce que la peau des tomates soit plissée. Laisser refroidir, et récupérer la pulpe des tomates. Jeter la peau.

2. Mixer les tomates et les oignons avec le yaourt grec.

3. Réchauffer la soupe quelques minutes avant de servir dans des bols. Faire tomber quelques gouttes de Tabasco et des dés de saumon fumé dans chaque bol. Garnir de croutons pour une touche croustillante.


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Popcorn à la cardamome

>> samedi 12 septembre 2009




Repas de fête devant la télé : du popcorn à la cardamome ! Le popcorn caramel, ce sera décidément pour une autre fois, vu qu'on a réussi à faire brûler le caramel ce soir... On s'est sans doute mis trop vite devant la télé !!


Ingrédients :

1/3 tasse d'huile d'arachide
1 tasse de maïs
1 grosse pincée de sel
4 cuillerées à soupe de sucre
1/2 cuillerée à soupe de cardamome



Préparation
:

1. Faire chauffer l'appareil à popcorn ("kettle" et "warmer" allumés)

2. Verser l'huile dans le bol, et faire tourner le moteur. Préchauffer l'huile une petite minute.

3. Verser le maïs, puis, 2 minutes plus tard, le sucre et le sel. Ajouter les épices en même temps. Quand le caramel s'échappe de la marmite, c'est qu'il est prêt à la consommation...





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Gravlax




On a traversé une courte phase "saumon fumé" cet été... L'idée nous avait été soufflée en France par Jean-Claude, le propriétaire des Parallèles à La Palmyre, près de Royan. Le fumoir, déjà, a été assez compliqué à mettre en place : un barbecue traditionel, un petit placard en bois, reliés entre eux par un conduit aluminium qui transfèrait la fumée d'une chambre à l'autre. Mais notre saumon fumé, en vérité, n'a jamais été à la hauteur de nos attentes. Très vite, on est passé au gravlax.

Des recettes de gravlax, on en trouve à la pelle sur Internet. Au bout de plusieurs semaines, j'ai fini par réaliser que j'en avais une tout simplement excellente, simple et délicieuse, sous les yeux tout ce temps : dans l'ABC de l'Art Culinaire de James Petersen.

L'aneth est traditionnel dans la recette du gravlax, mais je n'en ai jamais sous la main. Petersen suggère l'estragon, moi j'ai choisi le basilic et le romarin, par goût personnel et par facilité : c'est ce que j'ai dans mon jardin.

On a dû confectionner près d'une dizaine de filets de saumon au cours de l'été. Un régal, toujours renouvelé... Le produit fini me semble à chaque fois exquis - peut-être parce que ça nous paraît encore extraordinaire de pouvoir confectionner notre propre saumon frais, avec autant de facilité - ou peut-être parce qu'il est justement fait sur mesure, avec les herbes que je préfère... On n'arrive pas encore très bien à le trancher aussi finement qu'on le souhaiterait ; d'ailleurs, je me demande souvent si on ne le trancherait pas à l'envers. Le traiteur allemand de Montréal qui nous a aidé à peaufiner notre méthode de saumure nous a bien parlé de la coupe, mais noyés au milieu d'un discours d'une heure, j'ai oublié maintenant les détails du processus...



Ingrédients
:

1 tasse de sel fin
1 tasse de sucre blanc
1 filet de saumon de 2 à 3 kg

Préparation :

1. Sur 3 feuilles d'aluminium superposées, suffisamment larges pour envelopper le poisson en entier, étaler un tiers du mélange sucre-sel. Déposer un filet de saumon, la peau du côté de l'aluminium. Saupoudrer le poisson avec un autre tiers du mélange. Couvrir avec des branches de basilic et de romarin, et saupoudrer avec le dernier tiers du mélange.

2. Bien envelopper le filet dans l'aluminium, le déposer sur une plaque à four avec rebords, et une planche à découper. Poser un objet de poids moyen par-dessus. Glisser au réfrigérateur 48 heures en retournant le poisson sur la plaque toutes les 12 heures.

3. Au bout de 48 heures, retirer les herbes. Passer rapidement le filet sous l'eau et le sécher avec un torchon. Découper le filet en fines lamelles avec un grand couteau plat.




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Lentilles tièdes au vinaigre balsamique





Je rêvais depuis la semaine dernière de pavés de thon sur un lit de lentilles au vinaigre balsamique et aux oignons caramélisés. Huit jours plus tard, donc, les pavés sont de retour sur le comptoir de la cuisine. Même recette, à peu de choses près, que le week-end précédent : l'huile de sésame a remplacé l'huile d'olive, et on a réussi à glisser un peu d'ail émincé dans la marinade pour la relever d'un ton.
La préparation des lentilles s'inspire du Ultimate Rice Cooker Cookbook, de Beth Hensperger et Julie Kaufmann. J'ai pris l'habitude depuis mon premier cuiseur de riz à m'en servir pour tout un tas de petits plats qui dépassent largement la fonction de base de l'appareil : couscous, lentilles, céréales chaudes, riz au lait, porridge, tout y passe. Ce soir, donc, il servira à faire des lentilles.

Ingrédients :

1 tasse de lentilles vertes, rinsées
1 tasse de bouillon de légumes
1 tasse de vin blanc
1 gros oignon
2 cuillerées à soupe d'huile d'olive
20 g de beurre
2 cuillerées de vinaigre balsamique
2 cuillerées à soupe d'huile d'olive
20 g de beurre


Préparation
:

1. Placer dans le bol du cuiseur de riz les lentilles, le bouillon de légumes, et le vin blanc. Sélectionner le cycle cuisson régulière, et laisser la cuisson se faire toute seule...

2. En attendant, émincer l'oignon. Faire chauffer l'huile et le beurre dans une poêle. Ajouter les oignons, saler et poivrer, couvrir, et baisser le feu. Laisser dorer une trentaine de minutes, en remuant de temps en temps.

3. En fin de cuisson, ajouter 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive, 2 de vinaigre, et les 20 g de beurre aux lentilles. Mélanger rapidement. Insérer les oignons caramélisés.



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